On sait compter, énumérer, lire et écrire les nombres,
on sait aussi calculer : additionner, soustraire, multiplier et diviser,
depuis 4000 ans on apprend à l'école comment faire à la main,
ou même à extraire des racines carrées,
et tout ça sans calculette!
Alors comment fait-on maintenant et comment en sommes nous arrivés là ?
Prenons une multiplication, et ce sera notre exemple type :
Einstein a vécu 76 ans, combien a-t-il vécu de jours ?
Pour simplifier, l'année sera comptée pour 365 jours.
Nous utilisons aujourd'hui pour faire cette multiplication :
dix chiffres dont le zéro,
une écriture où la valeur des chiffres dépend de leur position,
une manière de poser la multiplication,
des règles, ou un protocole.
Toutes ces inventions ont une histoire passionante.
D'où sommes-nous partis ?
Dans le module suivant, nous verrons que de nombreux animaux comptent.
Ils maîtrisent le calcul pour les petits nombres jusqu'à 4 ou 6, et sont capables d'évaluer des quantités plus grandes.
Puis, que les humains aussi comptent, et dotés du langage, ils vont beaucoup plus loin.
Pour ça, il faut une façon de dire les nombres puis de les représenter par des symboles : la numération.
Les plus anciennes connues sont sumériennes. D'abord avec des boulettes d'argile puis des clous et des chevrons sur des tablettes d'argile, les Sumériens sont arrivés à un niveau d'arithmétique stupéfiant.
le zéro, est inventé plusieurs milliers d'années après les autres chiffres, à différents endroits et pour différentes notions : pour marquer un espace vide, plus tard comme chiffre et finalement comme nombre.
Enfin, nous examinerons les difficultés auxquelles s'affronte l'apprenti calculateur, nous verrons l'utilisation des nombres dans les calculs : l'addition, la multiplication, la soustraction, la division et aussi parfois la racine carrée.
Protocole : ensemble des règles ou conventions qui définissent la manière de réaliser une opération.
Dans l'histoire universelle des chiffres, Georges Ifrah explique (Tome 1 page 289) une tablette sumérienne (2650 BC) qui correspond à la répartition ou la division de 1 152 000 sila d'orge, par 7, avec le résultat 164 571 et le reste 3.