Les abaques grecs et romains
Des abaques
Les abaques anciens étaient probablement des tablettes en bois recouvertes de sable fin sur lesquelles on traçait des traits et on disposait des cailloux pour faire des comptes. Dans les représentations mésopotamiennes des scribes, ces tablettes sont leur attribut habituel.
Dans cette vidéo on présente trois dispositions de ces abaques.
On pose 264 puis 52 avec des jetons puis on fait l'addition, comme en Grèce, à Rome et en Occident pendant tout le moyen âge.
Des sculptures romaines (ici un pilier funéraire romain du 3ème siècle au Rheinisches Landesmuseum de Treves) sont un indice du statut social des personnes qui savent utiliser les abaques. | Dans un coin du marché, sur l'île de Salamines en Grèce, un comptable faisait son office sur un tel abaque en pierre. | Cela nous permet d'imaginer comment en Grèce puis à Rome ces abaques étaient probablement utilisés. |
La vidéo suivante montre comment on pose 365 et 76 sur un abaque romain et comment on opère une multiplication.
Les abaques évolueront avec le temps et on peut noter que :
- les inscriptions, typiquement 5 10 50 100 500 1000 (V X L C D M à Rome) changent selon les époques et les pays
- les jetons de compte deviennent des symboles de la profession et identifient les comptables ou, comme sur cet exemple, des écoles.
- et le prestige de la profession est tel que le ministre anglais des finances porte encore dans son nom la trace de cette compétence : chancellier de l'échiquier.