La machine TIM à cylindres de Leibniz
Une machine robuste à tout faire : la TIM
Leibniz connait la machine de Pascal, et il constate qu'elle présente plusieurs points faibles qui justifient le peu d'usage qu'on en fait. Parmi ces défauts, le principal est qu'on ne peut multiplier que par additions successives et, à chaque addition, resaisir le multiplicande autant de fois que le multiplicateur l'exige. Leibniz se propose donc de mettre au point une machine qui enregistre le multiplicande de façon à pouvoir le réutiliser autant de fois que nécessaire. C'est le point de départ d'une innovation majeure qui sera reprise dans de très nombreuses machines mécaniques : le cylindre de Leibniz.
A gauche le cylindre de la machine TIM, à droite une animation (source Wikipedia).
Il s'agit d'un cylindre qui comporte 9 dents de tailles progressives. A chaque tour du cylindre, l'engrenage va tourner de 0 à 9 pas selon sa position. Il suffit ensuite de tourner la manivelle qui active le cylindre autant de fois que le multiplicateur l'exige.
Leibniz tentera toute sa vie de fiabiliser sa machine, mais, comme pour la pascaline, cette percée conceptuelle et technique sera sans suite opérationnelle.
Il faut attendre 1820 et Thomas de Colmar pour qu'une machine à calculer mécanique largement inspirée de la machine de Leibniz voie le jour : l'arithmomètre de Thomas de Colmar. Cette machine sera la première à être construite à une échelle industrielle et donnera lieu à de nombreux clones et copies.
La machine TIM de 1912 utilisée dans les vidéos est, conceptuellement et techniquement, un prolongement de l'arithmomètre de Thomas de Colmar, en plus robuste et bénéficiant des progrès métallurgiques de son époque.
Et en vidéo voila sa structure interne.